Guan Yin, figure bouddhique de la compassion

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Si vous vous baladez un jour en Asie, il se peut que vous tombiez souvent sur des temples consacrés à Guan Yin. Cette déesse bouddhique très célèbre est présente dans de nombreux temples orientaux. Appelée Guan Yin, Quan Am ou Kannon, on la retrouve en Chine, au Viêtnam, au Japon et en Indonésie. Mais qui est la Guan Yin ? Comment est-elle célébrée chaque année ? Aujourd’hui, intéressons-nous à la légende de ce personnage mythique !

Guan Yin, quel est son mythe ?

Les légendes sur le bodhisattva de la compassion sont nombreuses. En effet, selon le pays, la déesse connaît une histoire différente. En effet, si au Japon elle est associée à la mer, la légende de Guan Yin prend sa source en Chine.

Les premiers écrits sont retrouvés aux alentours des années 1060. La légende parle d’un roi qui aurait eu 4 filles. Parmi elles, 3 se marièrent et rendirent le roi heureux. La dernière souhaitant devenir moine se voit jetée du château. Prenant refuge au temple le plus proche, celle-ci connut de diverses péripéties. En effet, le roi toujours furieux imposa un décret pour que les moines du temple fassent de la vie de sa fille un enfer.

Rapidement chassée du temple où elle séjournait, elle retourna au palais de son père. Enfermée dans ses quartiers, la princesse continuait de prier. Le roi furieux ordonna la mise à mort de sa fille. Mais l’empereur de jade, souverain du paradis bouddhique, ému devant tant de piété, envoya quelques esprits pour la protéger des épées et des lances.

Emportée par un esprit tigre, elle survécu à son exécution. Par la suite, la princesse se vit offrir par Bouddha un temple au sommet du mont Pusa. D’ici, elle pourrait prier pour tous les humains et remplir son rôle de déesse de la compassion. Cette légende connaît un fort succès au Viêtnam. Le pays possède encore aujourd’hui de nombreuses représentations de la déesse et d’innombrables temples à son effigie.

Guan yin kanon

Sa représentation en Asie du Sud

Guan Yin est très souvent représentée en robe longue, les cheveux attachés. Dans sa main, elle tient un vase orné d’une tige de saule. Souvent debout sur un lotus, on la retrouve parfois assise sur des tigres ou des dragons. Généralement associée aux mers du sud, elle est la protectrice des marins. En occident, on pourrait la comparer à Athéna, protégeant Ulysse dans son voyage.

Au Viêtnam, où elle est encore très présente, elle est accompagnée d’un perroquet blanc. Ce perroquet est la réincarnation de son mari quand celle-ci était encore humaine. En effet, Quan Am à une histoire légèrement différente dans la culture vietnamienne. Si celle-ci reste la déesse de la compassion, connait également une vie pieuse et se voit rejetée par sa famille, elle aura aussi le droit à un mariage désastreux.

Son évolution dans l’histoire bouddhique

Depuis les premiers écrits jusqu’à aujourd’hui, Guan Yin est une figure phare du bouddhisme. On la retrouve notamment dans « les pérégrinations du singe pèlerin » ainsi que dans de nombreuses autres œuvres littéraires asiatiques. De nos jours, celle-ci joue un grand rôle dans le développement du véganisme en orient. Son engagement envers toutes formes de vie est un exemple pour de multiples pratiquants. Si elle orne désormais de diverses cuisines, elle fait également office de logo pour de maintes revues végétariennes bouddhistes.

Un bonze ayant réussi par son engagement à s’élever au rang de compassion. Une femme maintenant connue et vénérée sur tout un continent pour ces actes. Une icône du mouvement végan. Vous savez dorénavant qui est la Guan Yin !